Quatre conversations sur « l’état de l’art ». ont eu lieu du 1er au 10 juillet, en ligne
Dans le monde entier, de nombreux individus, institutions et groupes informels travaillent et ont travaillé à la croisée des chemins entre l’avenir, l’art et le changement social/écologique. U+ a été créé il y a 6 ans avec pour mission « d’explorer et d’ouvrir des possibilités pour l’émergence de futurs autonomes, justes et durables, en mobilisant les ressources de l’imagination (art, fiction, spéculation…) »
Il était temps de faire le point : Qu’avons-nous tous essayé et appris ? Qu’est-ce qui fonctionne et qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Comment avons-nous changé ? Comment les changements mondiaux actuels influencent-ils nos pratiques ? Quels sont les prochains défis, les prochaines questions de recherche ?
Écoutez les conversations en ligne qui ont eu lieu entre le 1er et le 10 juillet entre un membre de l’équipe de U+, un invité et quelques participants, autour des questions suivantes :
Les futurs doivent-ils être «désirables» et conduire à «l’action»?
Dans cette conversation, Daniel Kaplan présente L'Entreprise Qui Vient de U+, et Thomas Gauthier présente le cours obligatoire Sustainable Futures qu’il dispense depuis plusieurs années à la Lyon School of Management. Tous deux utilisent des méthodes immersives et créatives pour aider, respectivement, les dirigeants d’entreprise et les étudiants en gestion à remettre en question le statu quo et à imaginer d’autres voies pour l’avenir.
Alors que L'Entreprise Qui Vient évite délibérément toute normativité, ne demandant jamais à ses plus de 140 participants d’imaginer des avenirs « souhaitables », le cours se concentre sur les changements que la recherche d’une véritable durabilité est susceptible d’apporter dans les organisations. Quelles que soient leurs différences, ces deux approches soulignent la valeur intrinsèque de ces expériences en termes d’éducation et de compréhension, même en l’absence d’impacts organisationnels durables.
Thomas Gauthier (em Lyon) & Daniel Kaplan (U+, project: L'Entreprise qui vient)
1er juillet (Anglais) :

Comment faire des futurs participatifs au-delà des “suspects habituels”, avec toutes les personnes concernées ?
Dans cette conversation, Ketty Steward revient sur le projet Citadins, Citadines 2050 de U+, tandis qu’Elvire Bornand, chercheuse en sociologie au sein de l’association Plan 9, décrit un projet dans lequel un groupe diversifié de citoyens a tenté de réinventer les rituels funéraires du futur. La question commune aux deux projets pourrait être: comment la participation démocratique peut-elle devenir véritablement inclusive, ouverte à la pluralité des voix et des expériences qui composent la réalité sociale des villes et des territoires ?
Elvire et Ketty discutent de l’importance de la confiance, de la création d’espaces accueillants et sûrs, de la construction proactive de la pluralité – et des rituels comme moyen de favoriser l’engagement communautaire. Elles reconnaissent également les défis liés à la création et au maintien d’un engagement significatif, notamment des questions telles que la rémunération
Elvire Bornand (Plan 9) & Ketty Steward (U+, projet: Citadins, Citadines 2050)
2 juillet (Français):

Et si la prospective était une capacité accessible à tou·tes, plutôt qu’aux experts ?
Le sujet de cette conversation entre Chloé Luchs (U+), Fisayo Oyewale et Ijun Kim (UNICEF Innocenti) est le potentiel de la culture prospective, sous diverses formes, pour autonomiser les jeunes et leur donner des compétences qui leur serviront toute leur vie.
Le programme « Young Foresight Fellowships » de l’UNICEF est une initiative à long terme visant à doter des jeunes du monde entier de compétences en matière de prospective et à les aider à utiliser ces compétences pour participer plus efficacement aux processus de changement, tant à l’échelle locale qu’à celle des négociations internationales. Le projet The Future Is Now, dont U+ était partenaire, visait à initier les adolescents européens à la culture prospective, en utilisant principalement des méthodes artistiques et créatives.
Malgré la différence entre les deux projets en termes de portée et d’orientation, la conversation met en évidence au moins deux idées fortes communes: premièrement, les jeunes se montrent à la fois aptes et disposés à imaginer et à discuter de l’avenir, à condition que les conditions soient réunies. Deuxièmement, la culture du futur a fortement contribué à renforcer le sentiment d’autonomie des jeunes, en leur donnant le sentiment d’être capables de façonner leur propre avenir.
Fisayo Oyewale, Ijun Kim (Unicef Innocenti) & Chloé Luchs (U+, projet: Future Is Now)
2 juillet (Anglais):

Comment l’avenir peut-il aider les jeunes à trouver leur voix et à être entendus dans les conversations mondiales ?
Dans un entretien avec Rose Rondelez (U+), Lourdes Rodriguez, codirectrice exécutive de Teach The Future, décrit les efforts déployés par son organisation pour développer des programmes d’éducation à l’avenir dans les écoles du monde entier. Selon elle, la réflexion sur l’avenir doit et peut s’apprendre dès le plus jeune âge et présente plusieurs avantages : elle enseigne la complexité, développe l’esprit critique, sensibilise à la durabilité et réduit l’anxiété face à l’avenir. Cependant, les défis sont nombreux. L’un d’entre eux est d’ordre culturel, car différentes cultures ont des rapports différents avec l’avenir (et l’enseignent) de différentes manières. Un autre est le décalage entre ces efforts et le manque de suivi de la part des institutions publiques. En réfléchissant à leur expérience avec le projet WTFutures, Rose Rondelez et Daniel Kaplan (U+) discutent d’autres pistes intéressantes: reconnaître l’importance des émotions, le potentiel des arts pour aider les enfants à imaginer des avenirs alternatifs, et la divination…
Lourdes Rodriguez (Teach The Future) & Rose Rondelez (U+, projet: WTFutures)
10 juillet, (Anglais):
